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Vers l'immatériel

Nous entrons dans la société de l’immatériel, dans laquelle l’intangible vaut plus que le tangible, l’idée plus que le support. 

Actifs immatériels de l'entreprise

Les actifs immatériels apparaissent aujourd’hui prépondérants dans la constitution de la chaîne de valeur des entreprises. 

 

Aux seins des industries qui fondent leur développement sur l’immatériel, on trouve les « talents » (capital humain), qui évoluent dans un contexte favorable à l’innovation (capital culturel) et ayant reçu une certaine éducation (capital sociétal) de nature académique ou familiale. La phase de production nécessite des capitaux financiers bien sûr, mais aussi une bonne connaissance du secteur (capital savoir-faire) et de ses acteurs clés (capital fournisseur), des méthodes partagées (capital organisationnel) et des outils appropriés (capital système d’information, SI). Le stade de diffusion des créations est déterminant puisqu’il conditionne la monétisation future des œuvres, il met en jeu des relations (capital partenaire), l’utilisation de tous les moyens de diffusion existants (capital SI) et s’ancre profondément dans le contexte dans lequel se développent les industries créatives (capital environnemental et sociétal). Enfin, la consommation sous toutes ses formes dépend entre autres, de la notoriété (capital marque) et de la propension des clients à acheter telles ou telles formes de création (capital client). 

 
Marque France

L’État est lui-même détenteur d’actifs immatériels, constitués de brevets publics, de licences professionnelles, de droits d’accès au domaine public (les fréquences hertziennes), de marques culturelles, de bases de données, de savoir-faire des acteurs publics, d’expertise, de gisement de propriété intellectuelle particulièrement précieux dans le monde actuel.

 

Ainsi, la mise en valeur des marques culturelles (Louvre, Sorbonne, Tour Eiffel, Mont Saint-Michel…) et le rapprochement stratégique entre les secteurs du tourisme et de la culture s’inscrivent comme des axes forts de cette nouvelle économie de l’immatériel. Dans la même logique, le Ministère du redressement productif souhaite promouvoir la Marque France, selon des modalités en cours de définition.

Maquette de l'ile de Saadiyat qui accueillera bientôt les musées de Guggenheim (à gauche), du Louvre (au centre) et la cité des arts de Zaha Hadid (à droite).

La marque « Le Louvre » et la valorisation du patrimoine immatériel

 

La signature en mars 2007 d’un accord entre la France et les Émirats arabes unis portant sur la conception et le fonctionnement du musée universel Le Louvre Abu Dhabi donne une idée précise du potentiel de valorisation du patrimoine culturel de la France à l’international. Le contrat, d’une durée de 30 ans, rapportera à l’agence internationale des musées de France une somme totale d’un milliard d’euros, incluant le droit d’utilisation de la marque Louvre, la réalisation d’expositions temporaires, le prêt d’œuvres, du conseil et de la formation. Une première exposition intitulée « Naissance d’un musée » a été proposée en 2013, l’ouverture du Louvre des sables est prévue fin 2015, plus certainement 2016.

 

Citons quelques-uns des chiffres clefs de l’accord :

  • 165 millions d’euros sur vingt ans pour l’expertise de France-Museums sur le programme scientifique et culturel, l’architecture, la muséographie, l’accueil du public.

  • 190 millions sur dix ans pour les musées français prêtant des œuvres au Louvre Abu Dhabi.

  • 195 millions sur quinze ans pour l’organisation des expositions temporaires

  • 400 millions sur trente ans pour l’utilisation du nom Louvre.

  • 40 millions par an pour constituer la collection.

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