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CRITIQUE «Avis aux non-communistes : tout est commun, même Dieu.» Le bon mot de Charles Baudelaire cité en exergue de ce volumineux pavé (600 pages) résume bien le propos de Pierre Dardot et Christian Laval. Respectivement philosophe et sociologue, ces deux spécialistes de Marx se sont lancés dans une folle aventure intellectuelle et politique : réhabiliter l’idée du «commun», c’est-à-dire du «vivre ensemble» par tous et pour tous. Plutôt optimiste en ces temps de «désolation» du collectif…

Envers et contre«l’hypothèque communiste», les auteurs ambitionnent de reconstruire une hypothèse du commun, pour paraphraser Alain Badiou. Alors que l’idéologie du marché s’impose partout, ils revendiquent le droit d’imaginer «un au-delà du capitalisme». Car ce système tournant sur lui-même, au profit d’une infime minorité et au détriment de tous, est encore plus mortifère qu’il ne l’était au temps de Marx : l’exploitation n’est plus une fin, le turbo-capitalisme du XXIe siècle «est en train de détruire les conditions de vie sur la planète et conduit à la destruction de l’homme par l’homme», assènent Dardot et Laval. Accroissement des inégalités, appropriation des ressources naturelles, des espaces publics, du savoir et des réseaux de communication au profit «d’une petite oligarchie» … Rien ne semble pouvoir arrêter «l’implacable logique» du néolibéralisme triomphant.

Contre l’idéologie du marché, le sens commun

JEAN-CHRISTOPHE FÉRAUD

Libération 6 AVRIL 2014 

 

 

Quels sont les "communs" majeurs de l'écosystème ?

 

 

“Dans l’ère qui arrive, le partenariat que l’on a connu de longue date, entre gouvernement et secteur privé pour organiser la vie économique de la société, cèdera la place à un partenariat tripartite dans lequel la gestion des Communs jouera un rôle encore plus grand, que viendront compléter les forces des gouvernements et des marchés” - J.Rifkin, Marginal Cost Society.

 

Un commun est une ressource mise en partage et alimentée par une communauté qui met en place une gouvernance pour la gérer et la protéger. Les communs sont comme des organismes vivants : ni fixes, ni déterminés, ils évoluent avec leur environnement et leur contexte et évoluent progressivement. Des personnes impliquées contribuent au commun et inventent les règles et normes pour le protéger. Peu de communs peuvent fonctionner de manière isolée. Ils sont presque tous des hybrides dépendant dans une certaine mesure à la fois de l’État et/ou du marché. (présentation)

 

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